LES MEILLEURS COMICS POUR (RE)DÉCOUVRIR BATMAN
L'éternelle réinvention du Chevalier Noir de Gotham City...
Tout le monde connaît Batman. Ou plutôt, tout le monde connaît au moins une version de Batman. Que ce soit celle du film de Tim Burton avec Michael Keaton, sorti en 1989 ; celle de Batman : The Animated Series, dont les inimitables designs, signés Bruce Timm, ont marqué plusieurs générations ; ou encore l’une des nombreuses interprétations proposées chez DC Comics, parmi celles de Jim Lee, Tim Sale, Neal Adams, ou Kelley Jones. Chacune de ces versions s’accompagne d’une réinterprétation de l’histoire de Bruce Wayne et de son alter ego masqué, car, comme beaucoup d’autres figures mythiques de la Pop Culture, Batman est condamné à voir ses origines revues et remaniées indéfiniment.
Alors que nous venons de fêter le quatre-vingt-cinquième anniversaire de l’Homme Chauve-Souris, créé en 1939 dans Detective Comics #27 par Bob Kane et Bill Finger, et à l’approche du prochain Batman Day, le 21 septembre 2024, je me suis dit que c’était l’occasion ou jamais de vous recommander quelques lectures dans lesquelles de grands noms de la bande dessinée américaine réinvente le Chevalier Noir de Gotham City. Des comics qui, parce qu'ils revisitent les origines, le parcours, ou la psyché de Batman, peuvent aussi bien servir de points d’entrée pour le découvrir, que permettre à des lecteurs et à des lectrices confirmés de redécouvrir leur héros préféré sous un autre jour.
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BATMAN : YEAR ONE
Impossible de ne pas mentionner Batman : Year One quand on parle des arcs majeurs racontant les origines de la Chauve-Souris.
Cette saga, publiée des numéros 404 à 407 de la série de comic book Batman en 1987, est réalisée par deux maîtres du Neuvième Art : Frank Miller au scénario et David Mazzucchelli au dessin. Le duo, qui a signé l’année précédente l'incontournable Daredevil : Born Again chez Marvel Comics, se voit confier la mission par l’éditeur Dennis O’Neil de redéfinir les origines de Batman. Miller, qui a déjà pu s’amuser à déconstruire le personnage avec sa mini-série The Dark Knight Returns, obtient pratiquement carte blanche, mais décide de rester fidèle aux grandes lignes établies par Kane et Finger.
Ainsi, Batman : Year One voit un jeune Bruce Wayne revenir à Gotham City après de longues années d’absence, et chercher à faire la différence dans une ville gangrénée par la corruption et la pègre. En parallèle, l’inspecteur Jim Gordon est muté au Gotham City Police Department et découvre les méthodes peu orthodoxes de ses nouveaux collègues. Les lecteurs suivent le cheminement de ces deux hommes inexpérimentés, plein de failles et de doutes, dont la relation et le statut vont drastiquement évoluer au fil des numéros. Frank Miller, fidèle à son style hard-boiled, dépeint une métropole sale et impitoyable, où le crime ne cesse de gagner du terrain.
David Mazzucchelli, lui, peaufine son trait, inspiré par Milton Caniff, Alex Toth, ou Chester Gould, mais aussi influencé par des auteurs de bande dessinée européenne, comme Hergé. Ses découpages et ses jeux d’ombres, dignes des classiques du film noir, participent grandement à l’immersivité du récit.
Véritable pierre angulaire de l’univers de DC Comics, encore aujourd’hui, Batman : Year One peut se vanter d’avoir influencé pratiquement tout ce qui a été fait sur l’Homme Chauve-Souris depuis bientôt quarante ans. L’œuvre idéale pour faire ses premiers pas de lecteur ou de lectrice de comics, et pour contempler le premier envol de Batman.
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Batman : Year One est également au sommaire du premier volume de Batman Chronicles 1987 !
BATMAN : CRÉATURE DE LA NUIT
Dans un genre beaucoup moins terre-à-terre, Batman : Créature de la Nuit, de Kurt Busiek et John Paul Leon, repense la formule avec un éclairage beaucoup plus surnaturel, à la limite de l’épouvante.
Bruce Wainwright est un jeune garçon fan de Batman. Il faut dire que son patronyme, étonnamment proche de celui du héros de DC Comics, a fortement influencé sa passion pour le Chevalier Noir. Tout ça n’aurait pu être qu’une sympathique anecdote, jusqu'au jour où la réalité rejoint dramatiquement la fiction : ses parents sont assassinés sous ses yeux, comme ce fut le cas pour son modèle Bruce Wayne.
Prenant place dans notre monde, où le plus grand des détectives n'est qu'un héros de bande dessinée, Batman: Creature of the Night s'inscrit dans la lignée de Superman : Identité Secrète, du même scénariste et suivant un schéma similaire, avec l'incursion du fantastique et des codes super-héroïques dans notre quotidien.
Traitant d'obsession, de stress post-traumatique, et de nombreuses autres thématiques très profondes, cette mini-série sonde l'âme d'un individu perturbé en quête de vengeance, entraîné dans les ténèbres par sa soif de justice, mais dont le parcours est biaisé par ses intérêts personnels.
Un polar fantastique à l'ambiance hypnotique, must have suintant de noirceur, dont la publication aura été marquée par la maladie du regretté John Paul Leon.
Si vous connaissez déjà bien Batman, je ne peux que vous encourager à vous tourner vers Créature de la Nuit, qui saura vous surprendre tout en proposant une version inédite du justicier.
BATMAN : GOTHAM BY GASLIGHT
Batman est, par nature, une figure nocturne, indissociable d’un milieu urbain crasseux éclairé par des lumières blafardes et vacillantes. Des caractéristiques qui se prêtent généralement bien au transfert de ses péripéties dans un passé où ses talents d’enquêteur ne peuvent compter sur aucune technologie moderne.
Publié en 1989, et rétrospectivement considéré comme le premier Elseworld de DC Comics, Batman : Gotham by Gaslight est un one-shot écrit par Brian Augustyn, dessiné par Mike Mignola et encré par Philip Craig Russell, dans lequel l’histoire du Chevalier Noir est transposée à la fin du XIXe siècle.
Bruce Wayne y fait face à un tueur en série qui n’est autre que Jack l’Éventreur, et découvre bientôt que ses méfaits pourraient bien être liés à sa propre histoire familiale. Il en découle une enquête à l’atmosphère unique, qui colle plutôt bien au personnage du détective encapé.
En ce qui concerne la partie graphique, le duo formé par Mike Mignola et Philip Craig Russell fonctionne vraiment bien. Le créateur de Hellboy et l’artiste derrière l’adaptation en bande dessinée des aventures d’Elric, le héros de Michael Moorcock, mettent à profit leurs styles complémentaires pour magnifier ce Gotham victorien.
Le récit est suivi par Batman : Master of the Future, publié en 1992, toujours scénarisé par Brian Augustyn, et dessiné cette fois-ci par Eduardo Barreto.
Alors qu’il a décidé de se ranger et de vivre une vie de simple citoyen, Bruce Wayne doit ressortir son costume de Batman du placard pour affronter Alexandre LeRoi, qui menace de ravager Gotham s’il n’en devient pas maire sur le champ.
Le trait de Barreto, très différent de celui de Mignola, offre un rendu qui donne beaucoup dans l’action, notamment dans ses scènes de combat au découpage ultra dynamique.
Batman : Gotham by Gaslight s’adresse aux lecteurs et aux lectrices qui veulent voir la Chauve-Souris évoluer dans une époque et un environnement différents, mais parfaitement calibrés au symbole qu’il est devenu au fil des années.
BATMAN : LA MALÉDICTION QUI S’ABATTIT SUR GOTHAM
Mike Mignola a toujours su créer des univers à l'ambiance unique, que ce soit lorsqu'il travaillait pour de grands éditeurs comme Marvel ou bien quand il a lancé ses propres séries comme Hellboy ou B.P.R.D. chez Dark Horse. Dans La Malédiction qui s'Abattit sur Gotham, dont la publication a débuté en 2000, il revisite de nouveau le mythe de Batman, tout en rendant hommage à l'un des auteurs qui l'a le plus inspiré : Howard Phillips Lovecraft.
Développée en dehors de toute continuité classique, ce qui laisse une liberté quasi-totale à Mignola pour son scénario, et mis en images par Troy Nixey, cette aventure de Batman se déroule dans les États-Unis des années 1920. On y retrouve un Bruce Wayne aventurier, de retour à Gotham City après de longues années passées à explorer le monde, et confronté à une sombre menace que lui seul semble en mesure d'arrêter.
Si ce pitch peut paraître extrêmement classique, l'univers de l'Homme Chauve-Souris est ici détourné et magnifié par Mignola qui réinterprète absolument chaque personnage et chaque détail des aventures de Batman ; de Double-Face à Etrigan, en passant par Ra’s al Ghul ; dans un univers pulp sombre et froid, peuplé d'entités cyclopéennes tout droit sorties des récits de H.P. Lovecraft.
L’auteur derrière le Mythe de Cthulhu est ici bien plus qu'une simple source d’inspiration pour Mike Mignola, qui a déjà largement fait honneur au travail de Lovecraft avec Hellboy et son univers étendu. Batman: The Doom That Came to Gotham est une vision horrifique et tourmentée monumentale, rencontre entre différents courants remarquablement compatibles, dont je ne peux que vous recommander la lecture.
BATMAN : EGO
Outre son immanquable The New Frontier et l’excellent Minutemen, préquel à Watchmen d’Alan Moore et Dave Gibbons, le regretté Darwyn Cooke s’est également ponctuellement penché sur le cas de Batman.
Dans Batman : Ego, le Chevalier Noir est confronté à une situation inédite : un criminel met fin à ses jours sous ses yeux pour lui échapper. Profondément choqué par les répercussions inattendues de sa quête de justice, Batman va peu à peu sombrer dans un abîme qu’il a lui-même créé. Cooke explore la dualité d’un homme toujours sur la corde raide, dans un affrontement entre Bruce Wayne et Batman, revenant sur la façon dont la personnalité du justicier masqué s’est construite et sur les événements décisifs qui ont motivé sa croisade solitaire contre le crime.
Porté par une écriture impeccable et par le trait inimitable de l’artiste, qui fait des miracles à chaque page, Ego explore les facettes les plus profondes du personnage et s’impose comme l’une des variations les plus intelligentes autour de la psyché de Batman. Le volume publié chez Urban Comics propose également plusieurs autres histoires courtes de Darwyn Cooke, dont le crossover avec The Spirit, le héros de Will Eisner. Une pépite dont le sommaire fait plaisir, et qui mérite sa place dans la bibliothèque de tous les fans de l'Homme Chauve-Souris, tout simplement !
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BATMAN : TERRE-UN
Lancé au début des années 2010, le label Earth One de DC Comics avait pour objectif de proposer des versions modernisées des plus grands super-héros de l’éditeur, plus réalistes, et expurgées d’un passé aux relents parfois excentriques. Superman, Wonder Woman, Green Lantern, les Teen Titans, et bien évidemment Batman ont eu droit à ce traitement, dont l’un des objectifs était d’ouvrir la porte à un nouveau lectorat.
C’est l’équipe créative formée par Geoff Johns et Gary Frank ; dont les fans de comics connaissent bien le travail sur des séries telles que Justice League, Shazam et Doomsday Clock, ou pour ses créations originales sous le label Ghost Machine ; qui se voit confier les rênes de Batman : Earth One, et donc la délicate mission de rajeunir l’origin story du justicier nocturne de Gotham City.
Dans cette réalité alternative de Terre-Un, le passé du jeune Bruce Wayne est actualisé, tout comme ses tribulations sous le masque de Batman. Les motivations des personnages secondaires et des super-vilains sont adaptées à un cadre plus moderne, et Johns rationalise et humanise ses protagonistes et les relations qu’ils entretiennent, un aspect mature renforcé par le style à la fois classique et intemporel de Frank.
Les trois volumes, parus à l’origine en 2012, 2015 et 2021, seront bientôt disponibles dans une seule intégrale en français chez Urban Comics, une opportunité toute trouvée pour apprécier la maîtrise de Geoff Johns et Gary Frank sur absolument tous les tableaux, tant sur le plan narratif que visuel.
BATMAN : THE KNIGHT
À la base, je n'étais pas forcément emballé par Batman : The Knight, publié en 2022 par DC Comics et présenté comme une énième relecture des origines de Batman. Mais pourtant, cette série en dix numéros, pouvant être lue de façon totalement indépendante, s'avère très efficace en matière de rythme et d'enjeux.
Offrant une vision modernisée du parcours initiatique du jeune Bruce Wayne, la saga signée Chip Zdarsky et Carmine Di Giandomenico explore autant son évolution physique que psychologique, le tout avec beaucoup de justesse, et peut même être vue comme un admirable supplément à ce qui a pu être fait dans Batman : Year One, en creusant l’enfance et l’adolescence du personnage.
Après Daredevil, Zdarsky démontre une nouvelle fois sa maîtrise des intrigues urbaines, le tout appuyé par le style très accessible de Di Giandomenico.
Un récit complet qui pourra servir de porte d'entrée à l'univers du Croisé Masqué, ou de très bon complément pour tous les néophytes.
BATMAN : LE FILM 1989
Faut-il encore présenter le film Batman réalisé par Tim Burton, sorti en salle en 1989, et à l'origine d'une véritable Batmania partout sur la planète à l'aube des années 1990 ?
Son adaptation sur le papier compte parmi la quantité titanesque de produits dérivés générée par le film. Seulement, DC Comics ne s'est pas moqué du monde en mettant aux commandes de ce portage de grands noms de la bande dessinée américaine : Dennis O'Neil et Jerry Ordway. Deux figures incontournables de l'industrie des comics : le premier étant un habitué de la Chauve-Souris de Gotham, mais également derrière des sagas mythiques du binôme Green Lantern / Green Arrow ou de Iron Man chez Marvel ; le second ayant œuvré sur les aventures de Superman et sur Crisis on Infinite Earths.
Le résultat est vraiment agréable à lire, dans une édition très complète qui fait la part belle aux bonus, avec la version crayonnée des planches de Ordway !
Si, comme moi, vous avez grandi avec ce film, cette bat-madeleine pour nostalgiques et collectionneurs devrait vous rappeler quelques souvenirs, tout en proposant une variation intemporelle des origines de Batman, désormais ancrée dans la mémoire collective.
BATMAN : IMPOSTER
Si vous l’aviez oublié, l’alter ego costumé de Bruce Wayne est certes un super-héros bardé de gadgets, mais aussi un détective, un héros de polar qui mène des enquêtes ; et Batman : Imposter est un excellent récit qui nous le rappelle brillamment !
Scénarisé par Mattson Tomlin, qui a travaillé sur le film The Batman de Matt Reeves avec Robert Pattinson dans le rôle-titre, Batman Imposter montre un Homme Chauve-Souris débutant faisant face à un copycat bien décidé à détruire son image et sa réputation à Gotham City.
Un thriller super-héroïque très efficace qui se paie le luxe d’apporter quelques concepts novateurs particulièrement intéressants, comme les motos disposées ici et là par Batman pour se déplacer plus vite à travers la ville. La narration est portée par les incroyables dessins d'Andrea Sorrentino, qui nous explosent la rétine à chaque page, le tout impeccablement mis en couleur par Jordie Bellaire ! Un délice !
C’est pour moi l’une des meilleures histoires récentes mettant en scène le Chevalier Noir, et un très bon moyen de faire le lien entre le ciné et le format papier.
BATMAN : JUSTICE BUSTER
Quitte à sortir des sentiers battus, impossible de ne pas parler du rapport aussi étonnant que naturel que peut entretenir Batman avec la bande dessinée japonaise.
Après un premier manga créé par Jiro Kuwata, en réponse au succès de la série télévisée de 1966, on a vu arriver Batman : L’Enfant des Rêves de Kia Asamiya, paru en deux volumes chez Semic au début des années 2000 ; Batman Ninja de Masato Hisa, également en deux volumes aux éditions Kana ; ou encore Batman & the Justice League, un manga en quatre volumes, signé Shiori Teshirogi.
En 2022, c’est Batman : Justice Buster de Eiichi Shimizu et Tomohiro Shimoguchi qui est arrivé en France chez Pika Édition.
Une relecture moderne de l'Homme Chauve-Souris, qui rejoint un peu l'esprit du travail de Sean Murphy chez DC Comics. Certains personnages iconiques comme Robin ou le Joker sont revus et corrigés sous un jour totalement différent et bien plus en accord avec le ton du manga. Le résultat est plutôt intéressant, même si on est un lecteur de longue date, et la partie graphique assure le spectacle, avec quelques scènes d'actions très accrocheuses !
L'univers surprend en mêlant thriller technologique et baston décomplexée, et si ce genre d'exercice a facilement mauvaise presse, il mérite au moins un coup d'œil pour sa volonté de redéfinir le Chevalier Noir. La série, publiée par Kodansha au Japon, est complète en quatre tomes.
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BAT-MAN : FIRST KNIGHT
Plus récemment, c’était au tour de Dan Jurgens et Mike Perkins de livrer leur version des premiers pas du Chevalier Noir de Gotham City dans Bat-Man : First Knight, dans la collection Black Label de DC Comics.
Direction 1939, alors que les États-Unis sortent tout juste de la Grande Dépression, et que le fascisme s'étend en Europe, un étrange justicier costumé en chauve-souris fait trembler les criminels de Gotham. Mais le nouveau mystère auquel il fait face est inédit : les gangsters qu'il doit affronter semblent revenir d'entre les morts !
En renvoyant Batman à ses origines pulp nourries de film noir, le vétéran Dan Jurgens ne réinvente certes pas la roue, mais il exploite une facette emblématique de l'Homme Chauve-Souris. Le sujet est maîtrisé, les différentes thématiques abordées sont bien amenées, et le fond reste très pertinent.
Visuellement, Mike Perkins confirme son talent (déjà observable sur la série Swamp Thing scénarisée par Ram V) pour les ambiances inquiétantes crépusculaires et suintantes, ce qui convient parfaitement à ce polar super-héroïque à la sauce rétro.
Bat-Man : First Knight embrasse la même tendance que la série animée Batman : Caped Crusader sur Prime Video, et si la mini-série estampillée Black Label n'est pas forcément appelée à devenir un futur classique, elle reste une lecture très agréable et un potentiel point d'entrée tout à fait approprié !
BATMAN ANTHOLOGIE + 80 ANS
Tous ces comic books s’accordent sur au moins une chose : ce qui fait la quintessence du super-héros de Bill Finger et Bob Kane.
Batman est une créature nocturne, vouée à être systématiquement renvoyée à son milieu naturel : une métropole gothique gangrenée par le crime, tout droit sortie d’un film noir.
Si vous voulez revenir aux bases et explorer l’historique du Chevalier Noir, je vous conseille également d’aller jeter un œil à deux très beaux albums disponibles en version française chez Urban Comics : Batman Anthologie, qui regroupe des épisodes parmi les plus structurants de son histoire éditoriale ; et Batman 80 ans, dans lequel on retrouve Detective Comics : 80 Years of Batman et Detective Comics #1000. De quoi retracer dignement près d’un siècle de lutte contre les plus grands brigands et les plus viles canailles de Gotham City !
Alors que des productions comme Alien : Romulus et Terminator Zero perpétuent l’exploitation opportuniste de certaines licences déjà usées jusqu'à la corde, ce qui n’est pas pour autant incompatible avec un produit final de qualité dans certains cas, on est en droit de se demander si la Pop Culture d’aujourd’hui ne se résume pas qu’à une capitalisation peu inspirée sur des franchises du passé.
Paradoxalement encouragée par la nostalgie d’un public qui a oublié le sens du mot curiosité, tout en fustigeant toute prise de risque qui pourrait dénaturer ses souvenirs idéalisés, la réutilisation massive et perpétuelle des marques et des héros tout droit sortis de l’enfance de nos parents, voire de nos grands-parents, est aujourd’hui une composante incontournable de l'industrie du divertissement.
Si les oiseaux de mauvais augure y voient les signes avant-coureurs d’un inéluctable effondrement créatif, alors que les partisans de l’obscurantisme voient toute évolution des classiques comme la preuve d’un effondrement sociétal, j’ai tendance à penser que, dans bien des cas, le fond prévaut sur la forme, et donc que les multiples itérations de nos œuvres préférées, y compris celles des aventures de Batman, servent avant tout à assurer la pérennité de leurs messages et de leurs valeurs, dans un monde où le changement est constant et inévitable.
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Superbe article ! J’ai lu énormément de comics Batman mais cette sélection me fait prendre conscience que j’en ai encore beaucoup à découvrir et pas des moindres ! (Batman : Ego… pfiou… quel style graphique !!)
Rien de bien fameux contrairement à ton titre "LES MEILLEURS COMICS ' il n'y a que BATMAN : TERRE-UN et BATMAN : LE FILM 1989. Le reste un vrai potager ! Cela m'a toujours fait délirer Batman avec des oreilles de lapins ! Le prix du tome 1 de TERRE-UN 40 euros c'est vraiment abuser, si encore tu tirais les prix genre 15 ,25 ,30 ou 50 % de réduction, vu que tu es dans la partie tu connais forcément du monde, là je dirais oui encore faudrait il que cela soit vraiment bien emballé mais comme c'est le même prix que n'importe où ... Autant l'acheter chez bdfugue, sérieux et bien emballé. Tu ne fais pas d'efforts pour vraiment fidéliser ta communauté. ... comics-zone j'ai été voir les commentaires ils ne parlent que de la boutique et non du site cela pue cela peut arriver comme certaines commandes amazon dans un état déplorable ou juste convenable.