Je collectionne les comics depuis plus de 20 ans. A la base ce sont les dessins animés qui m'ont aider à me plonger dedans. J'ai toujours prévu un petit budget mensuel pour acheter mes séries (Wolverine/XMen/Spiderman). Budget qui vient récemment d'exploser chez Panini Comics avec une prix de 16 euros pour un seul bi-mensuel X-men justifié par une hausse de la qualité des produits. Malheureusement oui c'est un frein. Ma décision a été prise : je finis le run d'Hickman et j'arrête complètement. Me reste certaines Integrales, comme Judge Dredd ou New Mutants, ou éventuellement des séries terminées comme celles que tu as su nous suggérer tel The Boys ou Preacher! Et merci pour me les avoir fait connaitre!
Le prix force a changer ses habitudes de consommation, mais ça peut aussi être l'occasion de se tourner vers autre chose. Perso, quand j'ai lâché les kiosques, j'ai utilisé le budget pour lire de l'indé ou des trucs en VO inédits chez nous. En tout cas, ça fait plaisir de lire ça ! ;)
Peut-être aussi que le nombre de lecteurs peine à augmenter car les éditeurs multiplient les relances artificielles au numéro 1 sans queue ni tête. Le plus bel exemple de ces manœuvres étant la série Thor scénarisée par Jason Aaron et dessinée par Russell Dautermann.
Les relaunch sont un sujet compliqué, et le plus bel exemple est The New 52, qui a permis à pas mal de français de se lancer dans l'univers DC, le tout appuyé par la politique édito d'Urban, nouvelle à l'époque, je le concède.
Mais en gros, tout n'est pas à jeter en la matière. Et ça découle, encore une fois, des pratiques des éditeurs US, qui ne sont pas forcément adaptées à notre culture BD...
J’aime beaucoup la façon globale dont tu abordes ce sujet 👍
En effet, c’est malheureusement souvent la personne en bout de chaîne qui paie des stratégies commerciales qui nous dépassent.
Perso j’ai modifié ma façon de consommer, je me suis adapté, j’ai trouvé un nouveau mode de consommation.
•
Problème : Les kiosques (Softcover) étaient (de mon point de vu) devenus trop chers.
Solution : Plutôt que de me plaindre sur les réseaux sociaux auprès de Panini et de voir qu’au final rien ne change, j’ai injecté mon budget kiosque dans de la V.O
Bilan : j’ai découvert des séries (dont certaines où je suis devenu un abonné mensuel comme le Thor de Donny Cates) et en bonus je développe mon anglais.
•
Problème : Trop de sorties chaque mois
Solution : Je ne me jette plus sur toutes les sorties (sauf si j’ai vraiment attendu longtemps une réédition comme par exemple pour Ultimate Spider Man)
Je privilégie la patience et je fait de plus en plus d’achats via le marché de l’occasion.
•
Quand au fait de renouveler le lectorat, je pense que malheureusement nous sommes sur une population de lecteur.trice.s qui est vieillissante et surtout que la jeune génération vibre d’avantage pour les mangas.
Je pense que vouloir se battre pour aider à renouveler le lectorat est un combat perdu d’avance et que cela ne sert donc à rien de s’époumoner à prêcher la bonne parole pour la paroisse des comics.
La seule solution serait comme tu le dis que les éditeurs abordent ce secteur avec une stratégie plus simple, plus lisible et surtout plus large, que cela ne se limite pas uniquement aux comic shop mais de partout (Fnac, Decitre etc…)
Le bon exemple était le Batman de Marini (je ne dis pas que le récit était bon 😄) qui était visible de partout et surtout en tête de gondole avec des jolies présentoirs.
Je connais des gens qui lisent pas du tout de comics mais qui ont acheté ce titre grâce à cette promo omniprésente.
Comme d’habitude, merci pour tes articles toujours qualitatifs qui poussent à la réflexion de manière constructive 🙂
Hello, je veux bien l'adresse du podcast. En tant que "travailleur du web" je devrais être présent sur tous les réseaux, mais plus cela avance, moins mon activité ne le justifie et tout ça sans parler de la perte de temps et de la toxicité qu'ils génèrent.
Du coup je suis curieux des avis des uns et des autres sur le sujet.
Suite à ton article sur qui lit des comics en France, j'ajoute ceci :
Le dernier comic-book que j'ai acheté a été Fox-boy Troisième Souffle, de Laurent Lefeuvre, il y a environ un an. Oui, un an ! Ce n'est pas du Marvel Panini, mais c'est un éditeur plus petit : Komics Initiative.
Je crois que l'on assiste avec la "fin des comics" à un effet "Titanic" : les musiciens continuent de jouer alors que le bateau coule.
J'espère que les gros éditeurs vont... Non, il sont gros, vont jouer aux plus costauds et vont continuer à couler.
Après, l'éternel problème pour les plus gros, c'est que dans tous les cas, on saura leur reprocher quelque chose : s'il ne font rien, on dira qu'ils doivent servir de locomotive du fait de leur position, s'ils sortent des sentiers battus, on leur reproche d'abuser de leur position de force pour inonder le marché, donc c'est compliqué... ^^
Bel article qui permet de prendre un recul nécessaire sur la situation.
Je note depuis quelques mois une convergence des interrogations sur les prix, les formats et la communication (je te rejoins sur le fait d'extraire de l'équation la question du contenu dans la mesure où chaque éditeur propose une offre suffisamment variée pour intéresser chaque type de lectorat).
Personnellement, c'est un questionnement qui me tient éveillé certaines nuits depuis quelques années déjà. Et j'espère que la réponse que l'on apporte avec Nomad en août prochain nous permettra d'avancer dans le bon sens. Comme toujours en édition, pas de certitude mais des intuitions fortes basées sur une expérience de 10 ans maintenant, passés à batailler pour faire exister la culture comics autrement.
Côté communication, tu pointes l'absence des éditeurs comics au festival d'Angoulême comme un renforcement potentiel de l'invisibilisation du secteur, et tu n'as pas tout à fait tort. Mais c'est un mal nécessaire, pour cette année du moins (et pour toutes les raisons matérielles et sanitaires). Le palliatif, à mon niveau, c'est la mise en place de cette newsletter depuis fin 2021 qui permet de reproduire le type d'échanges que je pouvais avoir avec certains lecteurs sur notre stand, lors des festivals. J'en conviens, ça n'a pas la visibilité ni l'engagement d'une présence à Angoulême mais, comme j'ai coutume de dire (parce que je vieillis), c'est mieux qu'un coup de pied au cul ^^ Reste le travail de communication fait par l'équipe au quotidien à travers les différents réseaux et partenariats.
Ta proposition de miser sur des genres connus et reconnus de tous (S-F, Fantasy, Fantastique, etc.) est également une chose sur laquelle je mène une réflexion continue depuis (là encore) plusieurs années et dont le fruit devrait se concrétiser sous peu. On a déjà commencé cette année en indiquant les genres sur nos quatrièmes de couverture. Et on poursuit auprès des professionnels à travers notre catalogue 2022, qui répartit l'intégralité des titres Urban en genres (et sous-genres), avec un système d'onglets.
Bref, on reste attentifs et surtout pas attentistes.
Pour Angoulême, je crois qu'on sait tous que, vulgairement, c'est la merde partout, encore plus dans le secteur de la culture. Donc j'espère que la prochaine édition sera moins chaotique...
Quant au genre, j'ai remarqué ça sur les couvertures des Nomad juste après avoir posté l'article, et ça fait plaisir ! Le format est inattendu, mais la logique derrière me semble très finement calculée, et cohérente avec les œuvres proposées, donc je suis curieux de voir comment ça va être accueilli !
Très intéressant, comme toujours. Pour donner mon avis perso, ça fait un moment que je n'achete plus énormément de série de comics. Au vue du prix c'est devenu une stratégie pour pouvoir en lire, chez les super, il m'arrive parfois d'avoir la même histoire dans 2-3 bouquins différents... Chez les autres j'attends la sortie du dernier tome pour acheter toute la série d'un coup, entre temps ont annonce une intégrale au prix plus avantageux... Finalement c'est pas une vraie intégrale ... Trop coûteux et compliqué... Je me focuse sur des one-shot choisi. Surtout que le comics pour moi n'est qu'une passion parmis d'autres. Bonne continuation.
Pour ma part c'est surtout lié à l'arrivée des mangas en France . Je trouve que cela fait très longtmps que les comics étaient en perte de vitesse, c'est plus ça , il y a eu une traversée du désert il y quelques années de 2000 à 2012. J'étais donc repassé aux albums genre astérix , chronique de la lune noir , boule et bill, Gaston lagffe etc ... Maintenant les albums c'est devenu n'importe quoi, les comics font du manga et les mangas font du comics cherchez l'erreur . le problème c'est que les comics se sont reposés sur leurs lauriers. En restant dans les sentiers connus comme Batman etc ...
À mon avis, ce n'est pas vraiment lié, puisque, par exemple, le Franco-Belge se porte bien, et il n'a pas franchement cherché à se renouveler plus que ça en terme d'offres et de formats.
De plus, tu dis toi-même que les frontières entre les genres ont tendance à se dissiper, ce qui devrait aider les gens à passer de l'un à l'autre sans trop de difficulté.
Ensuite, Batman et les licences "classiques" de type super-héros fonctionnent encore plus ou moins correctement. Ce qui a du mal à marcher, c'est principalement les comics indé, donc justement ce qui sort des sentiers battus. Du coup, le souci du renouvellement est à prendre dans l'autre sens : ce sont les valeurs sûres qui tiennent un minimum le marché, tandis que les tentatives de faire du neuf ne trouvent pas leur public... ^^
Je partage ton point de vue sur l'absurdité de la culpabilisation des lecteurs (Raise your hand and say "Hi !").
Il faudrait réellement redéfinir ce qu'est un éditeur indépendant. Publier de l'indie quand on appartient à une filiale de filiale de méga groupe et qui n'en a certainement rien à carer du comics... ben ça me rappelle ces pubs Levi's (celle avec le fiston de Will Smith) où des jeunes rebelles sapés comme Justin Bieber prêchent pour la sobriété de consommation. Passons.
Parmi les solutions dans l'air du temps, j'ai envie d'évoquer ici un certain mésusage du financement participatif, que je m'étonne de ne jamais voir pointé (sans doute parce que nous avons le nez dedans en permanence, et que nous sommes sensibles à Komics Initiative, au fait que ce procédé de souscription doit d'avoir un réel sens, et des engagements sincères).
Faire financer des livres qui existent déjà, où paraissent en librairie... alors que la campagne qui est censé les faire exister n'est (pour le moins) pas très honnête. Une campagne sert à faire exister un projet. SI celui-ci est validé, il doit favoriser en premiers lieu ses soutiens, et ce, AVANT son éventuelle sortie librairie. Or, le procédé qui consiste à mener en parallèle une campagne de financement alors que la sortie du dit bouquin est soit programmée, ou pire... effective, provoque une légitime suspicion de la part des libraires pour retomber sur l'ensemble de ceux qui font appel à la souscription pour avancer en toute, et réelle, indépendance !
Le message qui est alors envoyé est que ce mésusage sert à court-circuiter les libraires, en s'assurant un minimum de ventes directes (éditeur-lecteurs)... à leurs dépends.
Dans ce cas... à quoi rime l'enjeu prétendument à atteindre ?
Et que se passe-t-il quand cet objectif minimal (le fameux œuf de 100%) n'est pas atteint... alors que le projet existe quand même en parallèle ?!?
Quelle crédibilité cela donne-t-il à notre travail, quand la confusion se fait ?
Si le métier d'éditeur consiste à acheter les droits d'un livre ou d'une série, de le fabriquer à l'étranger, en faisant porter ce budget aux souscripteurs, alors il ne serait pas bien compliqué, ni très risqué. Ni très légitime.
Par contre, utiliser le financement participatif pour financer une création (c'est mon cas avec Fox-Boy) pour en réduire le risque financier infiniment plus élevé (un an et demie de travail par livre, au bas mot), aussi pour mieux prendre le risque au niveau éditorial (un projet au public restreint, type prose, et autre trucs pointus "happy few") et en RÉÈLLE indépendance (personne au-dessus de nous... si ce ne sont les souscripteurs eux-mêmes), alors le procédé me semble non seulement logique... mais aussi absolument providentiel par les temps actuels.
Et pour enfoncer le clou (Aïe !) il me semble que cette démarche doit aussi s'accompagner d'un retour éthique de la part du porteur de projet envers ceux, déjà fort sollicités économiquement. Des engagements, quoi.
Par exemple, de favoriser une fabrication "vertueuse" (fabrication en France), écologique (circuit court, tirages volontairement restreints pour prohiber toute forme de pillonnage et éviter les stocks qui ne se vendront pas), pro chaîne du livre (pas d'Amazon pour nous)...et de servir les soutiens AVANT la sortie en librairie (une bête question... de politesse).
Ceci rejoint donc un thème que tu évoques : la transparence, l'honnêteté, et le respect pour ceux qui nous font vivre : les lecteurs !
Chris, on s'est croisés brièvement à Angoulême, et tu sais comme moi que si nous arrêtons toi et moi notre activité autour de notre passion... eh bien ça ne change RIEN à la vie des amateurs de comics , car ils ont une offre 100 fois plus importante que ce qu'ils peuvent "consommer".
En revanche, qu'ils arrêtent de lire tes articles, ou moi d'acheter mes albums, et nos vies (enfin... surtout la mienne : c'est mon unique gagne-pain !) s'en trouvera bien changée !
Bref, tout ça pour dire qu'un peu de cohérence, d'humilité de générosité et moins de postures côté éditorial, c'est ce qui pourrait nous arriver de mieux à TOUS.
Merci pour tes articles, lucides, sans langue de bois et qui font avancer le débat.
Merci Laurent, ça fait plaisir de te voir ici et le lire ce beau commentaire ! ;)
On se rejoint totalement sur le financement, qui est un sujet MASSIF à lui seul, et qui, effectivement, est une vraie démarche, y compris du côté du lecteur, qui décide de s'impliquer et de miser sur un projet qu'il veut voir exister, ce qui n'est pas rien !
Je suis loin de maîtriser le sujet de bout en bout, mais je pense qu'il colle aussi à la tendance du "record" que l'on retrouve partout sur internet, du nombre de vues sur Youtube, au nombre de likes sur les réseaux sociaux. Et il mobilise aussi une communauté bien plus discrète, qui cherche à faire bouger les choses à sa façon, ce qui est plutôt une bonne chose !
Évidemment, comme tout progrès, il comporte ses travers, et effectivement, ça demande aussi à ceux qui lancent ces financements d'être transparents autant que possible sur toutes les étapes du projet.
En tout cas, encore merci pour ton point de vue très intéressant, et au plaisir d'en reparler longuement un de ces jours ! :D
Très bon article et j'avoue que la classification que tu proposes est tellement évidente que je n'y avait jamais pensé... Elle permettrait pourtant au public de se débarrasser de ce cliché réducteur qui résume le comics aux "super crétins en collant".
Merci pour cet article ; c’est vrai que ce choix entre envie et principe est très difficile à éviter, j’ai moi-même acheté du Hi-Comics par principe et je me suis rendu compte lentement de la stupidité de mes principes ; depuis plusieurs mois j’arrive à choisir ce dont j’ai envie grâce aux influencers et en passant une grosse demi-heure à regarder les comics dans la librairie que je fréquente une fois par mois. Ta proposition de catégories est vraiment intéressante pour les néophytes et les acheteurs occasionnels (papi et mami par exemple). Et effectivement, à cause des formats d’Urban et Panini j’ai totalement arrêté d’acheter leurs livres, j’en achète en librairie d’occasion de temps en temps pour me faire plaisir. Encore merci ; il est vraiment loin le temps lorsque je trouvais un Ombrax Saga ou un Titans perdus dans tous les magazines du Tabac où ma mère achetait ses cigarettes, on avait un autre problème : « au petit bonheur, la chance ».
Héhé ! Merci ! L'article date un peu et je ne me rappelle plus de tout ce que je dis exactement, mais nos façons de "consommer" de la BD ont définitivement changé, c'est clair.
Je collectionne les comics depuis plus de 20 ans. A la base ce sont les dessins animés qui m'ont aider à me plonger dedans. J'ai toujours prévu un petit budget mensuel pour acheter mes séries (Wolverine/XMen/Spiderman). Budget qui vient récemment d'exploser chez Panini Comics avec une prix de 16 euros pour un seul bi-mensuel X-men justifié par une hausse de la qualité des produits. Malheureusement oui c'est un frein. Ma décision a été prise : je finis le run d'Hickman et j'arrête complètement. Me reste certaines Integrales, comme Judge Dredd ou New Mutants, ou éventuellement des séries terminées comme celles que tu as su nous suggérer tel The Boys ou Preacher! Et merci pour me les avoir fait connaitre!
Le prix force a changer ses habitudes de consommation, mais ça peut aussi être l'occasion de se tourner vers autre chose. Perso, quand j'ai lâché les kiosques, j'ai utilisé le budget pour lire de l'indé ou des trucs en VO inédits chez nous. En tout cas, ça fait plaisir de lire ça ! ;)
Peut-être aussi que le nombre de lecteurs peine à augmenter car les éditeurs multiplient les relances artificielles au numéro 1 sans queue ni tête. Le plus bel exemple de ces manœuvres étant la série Thor scénarisée par Jason Aaron et dessinée par Russell Dautermann.
Les relaunch sont un sujet compliqué, et le plus bel exemple est The New 52, qui a permis à pas mal de français de se lancer dans l'univers DC, le tout appuyé par la politique édito d'Urban, nouvelle à l'époque, je le concède.
Mais en gros, tout n'est pas à jeter en la matière. Et ça découle, encore une fois, des pratiques des éditeurs US, qui ne sont pas forcément adaptées à notre culture BD...
On oublie souvent (moi le premier) que les éditeurs sont tributaires des maisons mères.
J’aime beaucoup la façon globale dont tu abordes ce sujet 👍
En effet, c’est malheureusement souvent la personne en bout de chaîne qui paie des stratégies commerciales qui nous dépassent.
Perso j’ai modifié ma façon de consommer, je me suis adapté, j’ai trouvé un nouveau mode de consommation.
•
Problème : Les kiosques (Softcover) étaient (de mon point de vu) devenus trop chers.
Solution : Plutôt que de me plaindre sur les réseaux sociaux auprès de Panini et de voir qu’au final rien ne change, j’ai injecté mon budget kiosque dans de la V.O
Bilan : j’ai découvert des séries (dont certaines où je suis devenu un abonné mensuel comme le Thor de Donny Cates) et en bonus je développe mon anglais.
•
Problème : Trop de sorties chaque mois
Solution : Je ne me jette plus sur toutes les sorties (sauf si j’ai vraiment attendu longtemps une réédition comme par exemple pour Ultimate Spider Man)
Je privilégie la patience et je fait de plus en plus d’achats via le marché de l’occasion.
•
Quand au fait de renouveler le lectorat, je pense que malheureusement nous sommes sur une population de lecteur.trice.s qui est vieillissante et surtout que la jeune génération vibre d’avantage pour les mangas.
Je pense que vouloir se battre pour aider à renouveler le lectorat est un combat perdu d’avance et que cela ne sert donc à rien de s’époumoner à prêcher la bonne parole pour la paroisse des comics.
La seule solution serait comme tu le dis que les éditeurs abordent ce secteur avec une stratégie plus simple, plus lisible et surtout plus large, que cela ne se limite pas uniquement aux comic shop mais de partout (Fnac, Decitre etc…)
Le bon exemple était le Batman de Marini (je ne dis pas que le récit était bon 😄) qui était visible de partout et surtout en tête de gondole avec des jolies présentoirs.
Je connais des gens qui lisent pas du tout de comics mais qui ont acheté ce titre grâce à cette promo omniprésente.
Comme d’habitude, merci pour tes articles toujours qualitatifs qui poussent à la réflexion de manière constructive 🙂
Merci pour ce commentaire fort pertinent !
Et bravo pour ton podcast où tu expliques pourquoi tu quittes les réseaux, c'était vraiment intéressant comme point de vue ! 😉
Merci beaucoup pour ton retour 🙏🙂
Hello, je veux bien l'adresse du podcast. En tant que "travailleur du web" je devrais être présent sur tous les réseaux, mais plus cela avance, moins mon activité ne le justifie et tout ça sans parler de la perte de temps et de la toxicité qu'ils génèrent.
Du coup je suis curieux des avis des uns et des autres sur le sujet.
De quel podcast ? ^^'
Je ne sais pas, mais tu en parles dans ton précédent commentaire ;)
"Et bravo pour ton podcast où tu expliques pourquoi tu quittes les réseaux..."
Mais laisse tomber en fait, je suis un boulet par moment, il suffit juste de lire la bio de JRM ;)
Hello 👋🙂 Si tu veux je te joins le lien ✌️ https://www.podcastics.com/podcast/episode/info-podcast-bonus-pourquoi-jai-quitte-les-reseaux-sociaux-122370/
Suite à ton article sur qui lit des comics en France, j'ajoute ceci :
Le dernier comic-book que j'ai acheté a été Fox-boy Troisième Souffle, de Laurent Lefeuvre, il y a environ un an. Oui, un an ! Ce n'est pas du Marvel Panini, mais c'est un éditeur plus petit : Komics Initiative.
Je crois que l'on assiste avec la "fin des comics" à un effet "Titanic" : les musiciens continuent de jouer alors que le bateau coule.
J'espère que les gros éditeurs vont... Non, il sont gros, vont jouer aux plus costauds et vont continuer à couler.
Après, l'éternel problème pour les plus gros, c'est que dans tous les cas, on saura leur reprocher quelque chose : s'il ne font rien, on dira qu'ils doivent servir de locomotive du fait de leur position, s'ils sortent des sentiers battus, on leur reproche d'abuser de leur position de force pour inonder le marché, donc c'est compliqué... ^^
Merci Nico !
J'espère que tu ne regrettes pas ton choix !
Bel article qui permet de prendre un recul nécessaire sur la situation.
Je note depuis quelques mois une convergence des interrogations sur les prix, les formats et la communication (je te rejoins sur le fait d'extraire de l'équation la question du contenu dans la mesure où chaque éditeur propose une offre suffisamment variée pour intéresser chaque type de lectorat).
Personnellement, c'est un questionnement qui me tient éveillé certaines nuits depuis quelques années déjà. Et j'espère que la réponse que l'on apporte avec Nomad en août prochain nous permettra d'avancer dans le bon sens. Comme toujours en édition, pas de certitude mais des intuitions fortes basées sur une expérience de 10 ans maintenant, passés à batailler pour faire exister la culture comics autrement.
Côté communication, tu pointes l'absence des éditeurs comics au festival d'Angoulême comme un renforcement potentiel de l'invisibilisation du secteur, et tu n'as pas tout à fait tort. Mais c'est un mal nécessaire, pour cette année du moins (et pour toutes les raisons matérielles et sanitaires). Le palliatif, à mon niveau, c'est la mise en place de cette newsletter depuis fin 2021 qui permet de reproduire le type d'échanges que je pouvais avoir avec certains lecteurs sur notre stand, lors des festivals. J'en conviens, ça n'a pas la visibilité ni l'engagement d'une présence à Angoulême mais, comme j'ai coutume de dire (parce que je vieillis), c'est mieux qu'un coup de pied au cul ^^ Reste le travail de communication fait par l'équipe au quotidien à travers les différents réseaux et partenariats.
Ta proposition de miser sur des genres connus et reconnus de tous (S-F, Fantasy, Fantastique, etc.) est également une chose sur laquelle je mène une réflexion continue depuis (là encore) plusieurs années et dont le fruit devrait se concrétiser sous peu. On a déjà commencé cette année en indiquant les genres sur nos quatrièmes de couverture. Et on poursuit auprès des professionnels à travers notre catalogue 2022, qui répartit l'intégralité des titres Urban en genres (et sous-genres), avec un système d'onglets.
Bref, on reste attentifs et surtout pas attentistes.
Merci encore pour ton travail de décodage !
Merci pour ce retour !
Pour Angoulême, je crois qu'on sait tous que, vulgairement, c'est la merde partout, encore plus dans le secteur de la culture. Donc j'espère que la prochaine édition sera moins chaotique...
Quant au genre, j'ai remarqué ça sur les couvertures des Nomad juste après avoir posté l'article, et ça fait plaisir ! Le format est inattendu, mais la logique derrière me semble très finement calculée, et cohérente avec les œuvres proposées, donc je suis curieux de voir comment ça va être accueilli !
Bonne continuation ! 😉
"Quant au genre, j'ai remarqué ça sur les couvertures des Nomad juste après avoir posté l'article, et ça fait plaisir !"
Bien vu :) Ça fait partie de la logique d'ensemble de Nomad : accessibilité prix, format et décodage du contenu par les genres.
Très intéressant, comme toujours. Pour donner mon avis perso, ça fait un moment que je n'achete plus énormément de série de comics. Au vue du prix c'est devenu une stratégie pour pouvoir en lire, chez les super, il m'arrive parfois d'avoir la même histoire dans 2-3 bouquins différents... Chez les autres j'attends la sortie du dernier tome pour acheter toute la série d'un coup, entre temps ont annonce une intégrale au prix plus avantageux... Finalement c'est pas une vraie intégrale ... Trop coûteux et compliqué... Je me focuse sur des one-shot choisi. Surtout que le comics pour moi n'est qu'une passion parmis d'autres. Bonne continuation.
Merci pour ce retour très intéressant ! ;)
Pour ma part c'est surtout lié à l'arrivée des mangas en France . Je trouve que cela fait très longtmps que les comics étaient en perte de vitesse, c'est plus ça , il y a eu une traversée du désert il y quelques années de 2000 à 2012. J'étais donc repassé aux albums genre astérix , chronique de la lune noir , boule et bill, Gaston lagffe etc ... Maintenant les albums c'est devenu n'importe quoi, les comics font du manga et les mangas font du comics cherchez l'erreur . le problème c'est que les comics se sont reposés sur leurs lauriers. En restant dans les sentiers connus comme Batman etc ...
À mon avis, ce n'est pas vraiment lié, puisque, par exemple, le Franco-Belge se porte bien, et il n'a pas franchement cherché à se renouveler plus que ça en terme d'offres et de formats.
De plus, tu dis toi-même que les frontières entre les genres ont tendance à se dissiper, ce qui devrait aider les gens à passer de l'un à l'autre sans trop de difficulté.
Ensuite, Batman et les licences "classiques" de type super-héros fonctionnent encore plus ou moins correctement. Ce qui a du mal à marcher, c'est principalement les comics indé, donc justement ce qui sort des sentiers battus. Du coup, le souci du renouvellement est à prendre dans l'autre sens : ce sont les valeurs sûres qui tiennent un minimum le marché, tandis que les tentatives de faire du neuf ne trouvent pas leur public... ^^
Passionnant !
Je te préviens, je vais être LONG !
=:o)
Je partage ton point de vue sur l'absurdité de la culpabilisation des lecteurs (Raise your hand and say "Hi !").
Il faudrait réellement redéfinir ce qu'est un éditeur indépendant. Publier de l'indie quand on appartient à une filiale de filiale de méga groupe et qui n'en a certainement rien à carer du comics... ben ça me rappelle ces pubs Levi's (celle avec le fiston de Will Smith) où des jeunes rebelles sapés comme Justin Bieber prêchent pour la sobriété de consommation. Passons.
Parmi les solutions dans l'air du temps, j'ai envie d'évoquer ici un certain mésusage du financement participatif, que je m'étonne de ne jamais voir pointé (sans doute parce que nous avons le nez dedans en permanence, et que nous sommes sensibles à Komics Initiative, au fait que ce procédé de souscription doit d'avoir un réel sens, et des engagements sincères).
Faire financer des livres qui existent déjà, où paraissent en librairie... alors que la campagne qui est censé les faire exister n'est (pour le moins) pas très honnête. Une campagne sert à faire exister un projet. SI celui-ci est validé, il doit favoriser en premiers lieu ses soutiens, et ce, AVANT son éventuelle sortie librairie. Or, le procédé qui consiste à mener en parallèle une campagne de financement alors que la sortie du dit bouquin est soit programmée, ou pire... effective, provoque une légitime suspicion de la part des libraires pour retomber sur l'ensemble de ceux qui font appel à la souscription pour avancer en toute, et réelle, indépendance !
Le message qui est alors envoyé est que ce mésusage sert à court-circuiter les libraires, en s'assurant un minimum de ventes directes (éditeur-lecteurs)... à leurs dépends.
Dans ce cas... à quoi rime l'enjeu prétendument à atteindre ?
Et que se passe-t-il quand cet objectif minimal (le fameux œuf de 100%) n'est pas atteint... alors que le projet existe quand même en parallèle ?!?
Quelle crédibilité cela donne-t-il à notre travail, quand la confusion se fait ?
Si le métier d'éditeur consiste à acheter les droits d'un livre ou d'une série, de le fabriquer à l'étranger, en faisant porter ce budget aux souscripteurs, alors il ne serait pas bien compliqué, ni très risqué. Ni très légitime.
Par contre, utiliser le financement participatif pour financer une création (c'est mon cas avec Fox-Boy) pour en réduire le risque financier infiniment plus élevé (un an et demie de travail par livre, au bas mot), aussi pour mieux prendre le risque au niveau éditorial (un projet au public restreint, type prose, et autre trucs pointus "happy few") et en RÉÈLLE indépendance (personne au-dessus de nous... si ce ne sont les souscripteurs eux-mêmes), alors le procédé me semble non seulement logique... mais aussi absolument providentiel par les temps actuels.
Et pour enfoncer le clou (Aïe !) il me semble que cette démarche doit aussi s'accompagner d'un retour éthique de la part du porteur de projet envers ceux, déjà fort sollicités économiquement. Des engagements, quoi.
Par exemple, de favoriser une fabrication "vertueuse" (fabrication en France), écologique (circuit court, tirages volontairement restreints pour prohiber toute forme de pillonnage et éviter les stocks qui ne se vendront pas), pro chaîne du livre (pas d'Amazon pour nous)...et de servir les soutiens AVANT la sortie en librairie (une bête question... de politesse).
Ceci rejoint donc un thème que tu évoques : la transparence, l'honnêteté, et le respect pour ceux qui nous font vivre : les lecteurs !
Chris, on s'est croisés brièvement à Angoulême, et tu sais comme moi que si nous arrêtons toi et moi notre activité autour de notre passion... eh bien ça ne change RIEN à la vie des amateurs de comics , car ils ont une offre 100 fois plus importante que ce qu'ils peuvent "consommer".
En revanche, qu'ils arrêtent de lire tes articles, ou moi d'acheter mes albums, et nos vies (enfin... surtout la mienne : c'est mon unique gagne-pain !) s'en trouvera bien changée !
Bref, tout ça pour dire qu'un peu de cohérence, d'humilité de générosité et moins de postures côté éditorial, c'est ce qui pourrait nous arriver de mieux à TOUS.
Merci pour tes articles, lucides, sans langue de bois et qui font avancer le débat.
Merci Laurent, ça fait plaisir de te voir ici et le lire ce beau commentaire ! ;)
On se rejoint totalement sur le financement, qui est un sujet MASSIF à lui seul, et qui, effectivement, est une vraie démarche, y compris du côté du lecteur, qui décide de s'impliquer et de miser sur un projet qu'il veut voir exister, ce qui n'est pas rien !
Je suis loin de maîtriser le sujet de bout en bout, mais je pense qu'il colle aussi à la tendance du "record" que l'on retrouve partout sur internet, du nombre de vues sur Youtube, au nombre de likes sur les réseaux sociaux. Et il mobilise aussi une communauté bien plus discrète, qui cherche à faire bouger les choses à sa façon, ce qui est plutôt une bonne chose !
Évidemment, comme tout progrès, il comporte ses travers, et effectivement, ça demande aussi à ceux qui lancent ces financements d'être transparents autant que possible sur toutes les étapes du projet.
En tout cas, encore merci pour ton point de vue très intéressant, et au plaisir d'en reparler longuement un de ces jours ! :D
Très bon article et j'avoue que la classification que tu proposes est tellement évidente que je n'y avait jamais pensé... Elle permettrait pourtant au public de se débarrasser de ce cliché réducteur qui résume le comics aux "super crétins en collant".
Merci beaucoup ! ;)
Merci pour cet article ; c’est vrai que ce choix entre envie et principe est très difficile à éviter, j’ai moi-même acheté du Hi-Comics par principe et je me suis rendu compte lentement de la stupidité de mes principes ; depuis plusieurs mois j’arrive à choisir ce dont j’ai envie grâce aux influencers et en passant une grosse demi-heure à regarder les comics dans la librairie que je fréquente une fois par mois. Ta proposition de catégories est vraiment intéressante pour les néophytes et les acheteurs occasionnels (papi et mami par exemple). Et effectivement, à cause des formats d’Urban et Panini j’ai totalement arrêté d’acheter leurs livres, j’en achète en librairie d’occasion de temps en temps pour me faire plaisir. Encore merci ; il est vraiment loin le temps lorsque je trouvais un Ombrax Saga ou un Titans perdus dans tous les magazines du Tabac où ma mère achetait ses cigarettes, on avait un autre problème : « au petit bonheur, la chance ».
Héhé ! Merci ! L'article date un peu et je ne me rappelle plus de tout ce que je dis exactement, mais nos façons de "consommer" de la BD ont définitivement changé, c'est clair.